Parmi tous les responsables étrangers impliqués dans le dossier libyen, Recep Tayyip Erdogan est le plus clair. Il a promis de faire tout son possible pour que les milices islamistes gagnent, en leur accordant des aides politiques, militaires, logistiques et en leur fournissant des renseignements.
Le président turc accepte de soutenir sans réserve les Libyens venus le voir au début de la guerre de Tripoli. À savoir, le ministre de l'Intérieur Fathi Bachagha et d'autres responsables des Frères musulmans.
Ces derniers mois, la Turquie a fourni à Tripoli différentes sortes d'armes : des tanks et surtout des drones armés, sans doute opérés par des Turcs. Ces drones ont fait un fort effet. Depuis, quatre drones ont été abattus par l'Armée nationale libyenne.
Furieuses, les autorités de l'Est libyen dirigées par le général Khalifa Haftar voient dans cette intervention une déclaration de guerre et menacent les intérêts turcs dans le pays. Pour elles, Ankara empêche la sécurité et la stabilité en Libye en soutenant les Frères musulmans.
Alors que les autorités de l'Ouest défendent cette intervention, beaucoup à l'Est considèrent que le combat contre la Turquie en Libye est le combat de toute la région contre la confrérie panislamiste.