Les manifestants font le même constat que Oumar, jeune malien déterminé. « Je peux dire que le Mali se meurt... La région de Mopti, le centre, c’est une digue qui protège le Mali. Et quand cette digue va céder, tout va partir à l’eau ».
« Une vie est une vie », « Peuls et Dogons sont des victimes » reprennent les manifestants et les nombreux calicots brandis interpellent non seulement le gouvernement malien mais également à la communauté internationale.
Pour un porte-parole de la jeunesse, le temps du silence est terminé. « On ne peut plus se taire ! Nous sommes obligés de mettre la pression à ceux qui nous dirigent aujourd’hui, qui doivent chercher la solution ! »
Les chiffres des victimes de plusieurs localités du centre (Sobane, Ogossagou, ou encore Yoro), ont été rappelés.
Pour arrêter les tueries de masse, il faut désarmer les groupes, insiste un manifestant : « L’État doit désarmer tout le monde ! Pourquoi l’État tarde à désarmer les gens ? Il faut désarmer ! », lance t-il.
Le grand rassemblement s’est déroulé sans incident majeur, avec un service de maintien d’ordre plutôt irréprochable.
Jean-Pierre Lacroix en tournée d'inspection
Le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Jean-Pierre Lacroix, a terminé hier vendredi une visite au Mali avec le numéro 2 de la diplomatie de l'Union européenne, Pedro Serrano. Ils se sont rendus à Mopti dans le centre du pays pour rencontrer les autorités locales et des representants de la société civile.
C'est jeudi prochain que le Conseil de sécurité de l'ONU doit examiner le renouvellement du mandat de la mission de l'ONU au Mali la Minusma.