Les récents arrêts de la Cour constitutionnelle sur les contentieux des élections législatives de décembre 2018 continuent à faire parler d'eux. Benoît Lwamba, président de cette Cour, a été reçu lundi par Félix Tshisekedi, le président de la République. Ils ont échangé notamment sur le retard dans le traitement des recours.
Benoît Lwamba dit avoir expliqué au chef de l’État que le délai légal de deux mois était impossible à respecter par les sept juges de la haute cour qui devraient traiter plus 1 200 dossiers. Il a également expliqué le principe de la chambre spéciale mise en place pour réexaminer certains arrêts censés contenir « des erreurs matérielles ». Benoît Lwamba a aussi évoqué la possibilité d’ouvrir des enquêtes suite aux allégations de corruption des juges.
L’ouverture de cette chambre spéciale à la Cour constitutionnelle intervient après de vives critiques. L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) avait par exemple rapporté que la Cour constitutionnelle avait invalidé des députés proclamés par la Céni sans avoir préalablement procédé au recomptage des voix en présence des parties concernées.
Il y a eu également des pressions exercées par certains pays occidentaux en plus de la suspension par l’opposition de sa participation aux activités parlementaires jusqu’à nouvel ordre.