La raison d'être de cette lettre, disent les signataires, c'est avant tout « la solidarité panafricaine ». C'est à ce titre que le texte envoyé à Issayas Afewerki exprime sa « solidarité sans équivoque avec le peuple érythréen ». C'est aussi pour cela qu'il salue les promesses levées par l'accord de paix signé l'année dernière avec l'Éthiopie.
Mais c'est également au nom de la solidarité entre les peuples du continent que les signataires s'inquiètent.
« Notre inquiétude, dit le texte, se porte en particulier sur le sort de nombreux journalistes et militants emprisonnés depuis longtemps en Érythrée, alors que beaucoup d'entre eux n'ont jamais pu recevoir de visite régulière de leurs proches. »
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Les signataires demandent donc de pouvoir visiter l'Érythrée et d'entrer dans les prisons. De la même manière, la lettre attire l'attention sur le sort oublié de « milliers d'Africains, dont des Érythréens, qui se sont sentis poussés à fuir leur pays natal », au risque de leur vie, de leur dignité ou de leur liberté et au nom de « la quête d'une vie meilleure ».
Pour les signataires, un geste fort d'Issayas Afewerki permettrait d'en finir avec l'isolement de l'Érythrée. Et ouvrirait « une nouvelle ère de prospérité et de liberté pour son peuple ».