Cinq morts et une cinquantaine de blessés, c'est le bilan des plus de 170 attaques contre les personnels de santé depuis le début de l'épidémie. Dernier épisode en date, la mort, la semaine dernière au Nord-Kivu, d'un agent d'une équipe de prévention attaqué, chez lui, par des villageois.
Les équipes locales de riposte payent un lourd tribut dans la lutte contre Ebola. « C'est une arme à double tranchant. On le voit chaque jour. On transfère des compétences à du personnel local, mais ce personnel rentre ensuite chez lui le soir et est potentiellement exposé aux risques d'attaques, explique Michael Ryan, le directeur des opérations d'urgence de l'OMS. Alors quand certains disent que tout ce qu'on a à faire pour vaincre Ebola c'est de transférer les compétences au niveau local qu'ensuite tout ira bien, et bien non, ça n'est pas vrai. C'est un vrai problème. Quand on transfère des compétences, on transfère aussi des risques. Et il faut s'assurer que le personnel local reçoive la meilleure protection possible ».
L'agence des Nations unies pour la santé l'assure. Chaque fois qu'elle a pu travailler dans un environnement qui soutient ses opérations, elle a réussi à contrôler la propagation du virus.
Mais c'est tout l'inverse qui se produit. Les incidents liés à la sécurité ont été trois fois plus nombreux depuis le début de l'année par rapport aux cinq premiers mois de l'épidémie.