C’est la seconde proposition en moins d’un mois. Comme une relance, les évêques disent « renouveler à l’endroit des acteurs politiques de tous bords, une offre de médiation impartiale en vue d’une vraie réconciliation ».
L’un des premiers à réagir est l’opposant Guy Mitope, membre du parti Restaurer l’espoir, une formation disqualifiée aussi pour les élections du 28 avril : « Nous ne sommes pas hostiles à cette médiation, sauf que les conditions ne sont pas réunies pour arriver à un dialogue productif et durable. Nous voulons constater d’abord la sincérité du chef de l’État et cela passe par la révocation de cette assemblée frauduleusement installée. »
Réplique de Gildas Agonkan, député de la majorité qui siège dans ce Parlement-là : « Quand il y a négociation, il y a toujours de la surenchère, mais qu’on arrête de dire que nous sommes illégitimes, nous avons été élus avec les textes de la République ».
Quant à Jean Michel Abimbola, président d’un des deux groupes parlementaires du camp Talon, il estime que l’épiscopat fait écho à la main tendue du chef de l’État. L’offre des évêques est parfaitement compatible et heureuse, ajoute monsieur Abimbola.
Parmi les réactions, il y a cet appel de Soumanou Toleba, président d’un parti d’opposition modérée : « Nous devons tout faire pour nous entendre, c’est capital ».