C’est à Amchaloka et Amsabarna, deux villages situés à quelques dizaines de kilomètres des précédents théâtres d’affrontements que paysans et éleveurs ont livré bataille dimanche dans la nuit puis lundi matin. Des cavaliers ont mené des raids, tirant à l’arme automatique sur des villageois qui ont riposté.
On évoque entre 19 et 21 morts et plusieurs dizaines de blessés. Ce qui porte à une trentaine le nombre de personnes tuées en quatre jours de conflits dans cette zone de l’est du Tchad.
On a appris lundi que les suspects interpellés et confiés à la justice dimanche après les affrontements qui ont ensanglanté la sous-préfecture de Marfa au sud d’Abéché ont été transportés au bagne de Korotoro, une prison de haute sécurité située en plein désert.
La résurgence des affrontements au lendemain du passage du ministre de l’Administration du territoire démontre la profondeur de la crise dans cette région frontalière avec le Soudan.