RDC: le nom du Premier ministre est trouvé

Le nom du Premier ministre congolais sera connu la semaine prochaine, a annoncé le président Félix Tshisekedi samedi 18 mai aux diplomates.

« Nous avons la fumée blanche ! », a déclaré le président Félix Tshisekedi au cours d’un déjeuner offert aux ambassadeurs de l‘Union européenne et du Canada à Kinshasa.

Dans un tweet, Kasongo Mwema Yamba Y'amba, le porte-parole du président de la République, a donné cette explication : « Les diplomates ont compris : "Le Premier ministre est trouvé." Rendez-vous la semaine prochaine », a précisé le porte-parole du chef de l’État.

« Le futur Premier ministre sera un homme du consensus », soutient un cadre du PPRD, qui affirme que le chef du gouvernement doit être à la fois compatible avec l’actuel président et son prédécesseur. « Une démarche d’alliance et de coalition », dit-il.

Est-ce que cette fois-ci, on est vraiment au bout du tunnel ?

Ce n’est pas la première fois que c’est annoncé y compris par Félix Tshisekedi lui-même, mais cette fois, le chef de l'Etat parle de « fumée blanche ».

Jusqu’ici, plusieurs noms ont été successivement évoqués : Albert Yuma, le patron de la Gecamines, Henri Yav Mulang, ministre des Finances, Jean Mbuyu, dernier conseiller sécurité de Joseph Kabila ou, plus récemment, le patron de la SNCC, le professeur Sylvestre Ilunga. Depuis le début de la semaine, dans les cercles diplomatiques, c’est ce dernier nom qu’on dit tenir de source sûre mais « on n’est jamais à l’abri d’une surprise », rappelle un ministre.

Le problème aujourd’hui porterait surtout sur la formation d'un gouvernement de coalition inédit, entre Cach, la coalition présidentielle et la nouvelle majorité parlementaire, le FCC de Joseph Kabila. Tout d'abord sur la répartition des postes  entre les deux. Cette semaine, on évoquait 70 % pour le FCC et 30 % pour Cach.  D'autres postes relèveraient du pouvoir nomination discrétionnaire du président.

Il faut aussi se mettre d'accord sur les noms des ministres. L’enjeu, pour Cach, c'est de pouvoir communiquer sur des nouveaux visages qui pourraient confirmer le changement annoncé. Pour le FCC, c’est de garantir des postes pour les caciques de l'ancien régime, sans compter les prétentions des composantes des deux coalitions UDPS-UNC pour Cach, PPRD-AFDC pour le FCC.

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