Dans plusieurs centres de révision des listes, jeudi et vendredi, le problème reste le même.
« On constate que pour faire une carte, il faut au moins de 20 à 25 minutes », témoigne un électeur.
C’est trop lent et ceux qui arrivent perdent patience.
« On nous énerve. Je dis bien qu'on nous énerve dans cette affaire ! Mais pourquoi doit-on nous traiter nous, citoyens, comme cela ? On est arrivé ici depuis le matin. On est là, ça traîne, on passe la journée entière ici, pour rentrer quand ? Quel est au juste le problème ? Ne savent-ils pas que nous avons d'autres choses à faire pour vivre ? », s’insurge cet autre électeur.
Un opérateur de saisie rencontré dans un centre, explique.
« Très simplement, la base de données de 2018 est dans l’ordinateur et donc, si quelqu’un met son empreinte, la base doit rechercher la personne pour voir si elle n’a pas déjà été inscrite. Cela peut prendre entre 15 et 30 minutes et rend le travail un peu trop difficile », précise-t-il.
Le président de la Commission électorale a fait le tour lundi. Il connaît le problème. Tous les soirs, dit Tchambakou Ayassor, une équipe sur le terrain l’informe de tous les coins du pays de la façon dont se déroulent les opérations.
« En fonction de la situation, une proposition sera faite au gouvernement qui avisera de la conduite à tenir en fonction donc de cette situation de terrain », nous explique Tchambakou Ayassor.
Des voix s’élèvent déjà dans l’opposition pour exiger que l’on proroge les jours afin de permettre à tous ceux qui attendent de se faire enrôler.
Rappelons que l'opposition avait appelé, en 2018, au boycott du recensement.