Cette quatrième tentative a été la bonne pour cette alpiniste sud-africaine qui a déjà gravi le Kilimandjaro en Tanzanie. Chef d’entreprise, mère de deux garçons, Saray Khumalo avait déjà tenté de grimper l’Everest il y a quatre ans. Elle avait dû rebrousser chemin après une avalanche qui avait tué 16 guides à l’époque.
En 2015, nouvel essai, mais l’expédition a été annulée après un tremblement de terre. A nouveau en 2017, elle a dû renoncer à moins de 100 mètres du sommet, à cause de vents violents.
Ce jeudi matin, elle et son équipe, ils sont 8, ont finalement réussi à atteindre le sommet. Il était 8h45 en heure locale, 4h45 du matin en Afrique du Sud. Selon les organisateurs de son expédition, l’équipe a désormais entamé la descente.
Deux décès dans l’expédition
Un succès toutefois entaché par deux disparitions au sein de la cordée. Ravi Thakar, un alpiniste indien de 28 ans, a été découvert mort vendredi matin dans sa tente au camp 4, situé à 7 920 mètres d'altitude, dernière halte avant la cime de la montagne la plus haute de la Terre. Et Seamus Lawless, un alpiniste irlandais de 38 ans, membre de la même expédition, a glissé dans une zone située à 8 300 mètres d’altitude. Les recherches pour le retrouver sont en cours.
L’alpiniste sud-africaine s'est fixé pour défi de gravir les plus hauts sommets de tous les continents. Elle utilise ensuite sa notoriété pour lever des fonds qui servent à financer des bibliothèques pour les enfants.
« Saray N’kusi Khumalo est la première femme africaine à gravir le mont Everest, en soutien à sa cause qui consiste à promouvoir l’accès à l’éducation des enfants d'Afrique. Elle nous rappelle que, par le courage et la persévérance, nous pouvons réaliser nos plus hautes ambitions, pour le plus grand bien de l'humanité », a écrit le président sud-africain Cyril Ramaphosa sur son compte Twitter.