La cérémonie a eu lieu ce jeudi matin. Une installation sans aucune solennité. C’était une rentrée des classes sobre, entre élus et personnel parlementaire.
Le doyen d’âge, Wallis Zoumarou, a prononcé un discours dans lequel il a reconnu que le Bénin, modèle démocratique, a bravé des moments de peur et d’inquiétude. « Notre pays n’en a pas besoin », a-t-il dit, et il a plaidé pour le dialogue et l’apaisement.
Pas d’opposition
Les 83 élus appartiennent au camp de Patrice Talon. Aucune liste de l’opposition n’a été validée. Aucun opposant, donc, ne siègera au cours de cette 8e législature. C’est une première au Bénin depuis 1991. L’opposition ne reconnaît d’ailleurs pas ce Parlement, dont elle conteste la légitimité.
Les élus du pouvoir répondent qu’ils sont députés parce qu’ils ont respecté les lois de la République.
Leur installation a été placée sous très haute surveillance. Trois corps ont été mobilisés pour cela : Garde républicaine, para-commandos et CRS. Du jamais vu dans le pays. Le contrôle à l’entrée de l’hémicycle n’était pas loin de ce que l’on voit dans les aéroports internationaux, avec fouille des sacs à l'entrée et passage obligatoire sous un portique pour tout le monde.
Après cette installation, Patrice Talon est attendu sur deux moments très politiques : un message à la nation qu’il délivre ce vendredi, puis la formation impérative d’un nouveau gouvernement.