ANC : 57,1%, Alliance démocratique (DA) 21%, Combattants pour la liberté économique (EFF) 10%... Sans surprise, l’ANC, le parti au pouvoir, conserve sa majorité absolue avec, pour l’instant, 57% des voix. Ce qui veut dire que Cyril Ramaphosa, l’actuel président de l’ANC est assuré de conserver son poste à la tête du pays, puisqu’il est élu par le Parlement.
57% des voix, cela veut également dire que le score de l’ANC est en baisse par rapport aux dernières élections. On s’y attendait. Cela fait maintenant plus de dix ans que le mouvement historique de Nelson Mandela perd du terrain, une tendance qui s’est accentuée sous la présidence de Jacob Zuma dont le mandat a été entaché de scandales.
Ce recul de l’ANC profite à l’opposition, mais pas toute l’opposition. La principale formation, l’Alliance démocratique ne progresse pas, voire perd un point, elle était à 21% il y a une heure. Le parti qui, pour la première fois a à sa tête un jeune leader noir, Mmussi Maimane, n’a pas réussi à attirer plus d’électeurs.
En revanche, le parti radical de gauche de Julius Malema, les Combattants pour la liberté économique, troisième formation du pays, qui avait obtenu 6% des voix aux dernières législatives, est désormais à 10%. Le parti a réussi à capitaliser sur les déçus de l’ANC, les pauvres, les jeunes notamment dans les townships.
La participation a été de 65%, soit 8 points de moins qu'en 2014.
Quelques irrégularités dans le scrutin
L'annonce des résultats définitifs pourrait prendre plus de temps que prévu, car plusieurs petits partis dénoncent des irrégularités.
La Commission électorale a sept jours, à partir du jour du vote, pour annoncer les résultats. Cette semaine, elle avait indiqué qu’elle annoncerait probablement ses résultats samedi, donc demain. Mais hier soir, 13 petits partis d’opposition se sont plaints. Selon eux, l’encre indélébile appliquée sur le pouce des électeurs pour indiquer qu’ils ont voté s’enlève facilement.
Et on apprenait que 19 personnes avaient été arrêtées dans le KwaZulu-Natal, la province de l’ex-président Jacob Zuma, après avoir voté deux fois. Jeudi soir, la Commission électorale a annoncé qu’elle allait effectuer un audit pour savoir s’il s’agit de cas isolés ou s’il pourrait y avoir d’autres cas de fraudes. Les résultats définitifs pourraient donc ne pas être annoncés avant la semaine prochaine.