Ces quatre dernières années, la majorité des opposants, des militants des droits de l'homme et des journalistes burundais, ont été contraints à l'exil. Certains ont même été emprisonnés ou tués.
La Cour pénale internationale a d'ailleurs ouvert une enquête sur les crimes commis depuis 2015, mais pour le parti au pouvoir, le CNDD-FDD, c'est tout l'inverse. Depuis quatre ans, la démocratie burundaise est bel et bien menacée, et le parti de Pierre Nkurunziza ne fait que se défendre.
« En 2015, des congressistes ont, ce jour-là, une fois de plus bravé les intimidations et menaces d’une frange de Burundais antidémocratiques à la solde des impérialistes et autres groupes aux ambitions d’assujettir les Burundais. Le parti CNDD demande instamment au peuple burundais, surtout les Bagumyabanga, de rester attentifs et de noter toutes les personnes qui tenteraient d’entacher l’unité et l’harmonie sociales », prévient le général major Évariste Ndayishimiye, le secrétaire général du CNDD-FDD.
Outre cet appel à la dénonciation, le CNDD-FDD appelle également les Burundais à « ne pas se laisser distraire par les rumeurs qui se disent à travers certains médias, certains discours politiques, et certains enseignements religieux » et de se préparer aux élections de 2020.