À trois jours du vote, les opposants continuent d’affirmer que « sans l’opposition, pas d’élections. » Pourtant, aucun mot d’ordre, pas d’appel à manifester, pas de conférence de presse quotidienne et une impression étrange qu’il se prépare quelque chose dont on ne peut dire ni la date ni l’ampleur.
« Ça sert à rien de manifester, le pouvoir reste sourd », déplore un député. Un autre opposant explique que les responsables se savent surveillés : « Le pouvoir s’attèle à déjouer tous nos plans. Pour éviter les fuites, nous tenons désormais des réunions en comité restreint. »
La question du leadership se pose également. En fait, selon un analyste, « il y a les égo des uns et des autres. Les opposants s’entendent sur le principe de la contestation, mais pas forcément sur le type d’action à mener », constate cette source qui s’interroge également sur la capacité de mobilisation de cette opposition aujourd’hui.
« Quoiqu’ils décident, ils savent qu’ils ne doivent rien entreprendre en violation de la loi, prévient de son côté le ministre de la Justice Séverin Quénum. Sinon, ils auront une réponse. »