Issad Rebrab derrière les verrous, c'est son entreprise qui monte au créneau pour le défendre. Dans un communiqué largement relayé par la presse algérienne, le premier groupe privé du pays dit son « étonnement » face à l'arrestation de son fondateur.
Cevital rappelle d'abord qu'Issad Rebrab n'est ni accusé de corruption, ni de détournement ni de dilapidation de deniers publics. Une façon de le démarquer des frères Kouninef, eux aussi arrêtés en début de semaine, et soupçonnés « de trafic d'influence » et « de non-respect des engagements signés avec l'État ».
Cevital est accusé sur la base d'une plainte datant de 2018 d'avoir effectué de fausses déclarations et importé du matériel usagé. Accusations que réfute Cevital qui précise que le matériel importé était neuf et les déclarations douanières parfaitement exactes.
Le groupe précise en outre que la plainte déposée par les services douaniers l'avait été suite à une expertise contestée par Rebrab qui depuis des mois réclame une contre-expertise. Pendant des années, Cevital a entretenu des relations difficiles avec le régime Bouteflika. Issad Rebrab avait même accusé l'administration de vouloir bloquer ses investissements en Algérie.