D'abord, il y a le choc d'Ogossagou. « Les violences communautaires ne peuvent s'ajouter à celles des groupes terroristes », prévient le président. IBK hausse donc le ton et promet que l'État malien sévira contre « toutes » les milices.
D'autres mesures sécuritaires sont annoncées : plus de militaires dans le centre du Mali et le soutien des partenaires tels que la Minusma, la force de maintien de la paix de l'ONU et Barkhane, l'opération militaire française.
À cela s'ajoutent des mesures sociales pour les populations du Centre : « Un fonds d’intervention d’un milliard de francs CFA sera mis en place en faveur de nos compatriotes qui, du fait de l’insécurité, se trouvent aujourd’hui dans une détresse extrême. Sur mes instructions, le gouvernement procédera également à un glissement de crédit de 12 milliards de francs CFA vers les services sociaux de base dans le cadre du plan de sécurisation intégrée des régions du Centre. »
Sur le front social toujours, IBK promet de débloquer les salaires des enseignants grévistes. C'était un des points d'achoppement dans les négociations, alors que les enfants maliens sont privés d'école depuis des semaines.
Dernière annonce : elle concerne la réforme de la Constitution. C'est l'une des dispositions de l'accord de paix de 2015. IBK propose l'organisation d'une grande concertation nationale du 23 au 28 avril prochain.