Derrière le bâtiment de la maternité, une petite table et un banc. Solange Demain y accueille les femmes qui demandent à bénéficier de la contraception. La matrone a sensibilisé les leaders pour accepter l’espacement des naissances dans la communauté.
« Nous vivons dans une période où il y a des difficultés. Il y a un manque d’aliments et de médicaments. Il y a un manque de conseils aussi. C’est pourquoi nous avons proposé l’espacement des naissances pour éviter la pauvreté et la mortalité aussi puisque quand une femme a beaucoup d’enfants et quand il n’y a pas d’alimentation, il y a l’amaigrissement, les maladies et la mortalité », a-t-elle expliqué.
Allongée sur le banc, une jeune fille âgée de 24 ans qui a déjà trois enfants attend son injection de contraceptif. « Je suis venue parce que je n’ai pas les moyens pour avoir d’autres enfants. Je vis seule, je suis séparée de mon mari. Mon ex-mari ne participe pas aux frais des enfants et je souhaite avoir des aventures… C’est pour cela que je veux utiliser la contraception », précise-t-elle.
En 2018, sur 1 042 naissances, 137 enfants sont décédés à Zémio.
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