Le 25 mars, date de la première diffusion de Sakho et Mangane, le rappeur Mass Seck découvre de « fortes ressemblances », d’après lui, entre la série et le scénario de « Division X Dakar », le nom du projet qu’il avait envoyé à Canal+ en 2013. Il note des similitudes entre ses personnages et ceux du programme : « Si on prend Aziz, pour moi, Division X, qui est l’équivalent à Mangane et surtout ancien militaire, ils sont tous deux des play-boys, donc ils aiment les femmes, ils sont tous deux fanas d’armes, c’est vraiment eux trait pour trait. Et quand vous regardez le casting, ils se ressemblent ».
« On n'allait pas mettre des boulangers à la place des criminologues… »
Une rencontre avec la chaîne, un accord de principe, l’envoi d’un pilote : Mass Seck affirme que son projet était déjà bien abouti. Mais en 2015, plus de nouvelles : « Ils ont tout fait pour que, moi, je ne sois pas au courant. Peut-être, ils pensaient que je ne réagirais pas ».
Le Sénégalais Augustin Diomaye Ngom est un des cinq co-scénaristes de Sakho et Mangane. Pour lui, les accusations de plagiat sont infondées : « Les aspects de sa série sont vraiment très différents de ce qu’on a fait. Qu’est-ce qu’il espérait ? Que les gens qui veulent faire une série policière au Sénégal mettent des boulangers à la place des criminologues, à la place de médecins légistes ? Il faut une cohérence. Le genre policier n’appartient à personne. Personne ne peut verrouiller un genre policier. Et l’histoire de plagiat, où est-ce qu’elle peut avoir lieu ? ».
Contactée, Canal+ n’a pas souhaité faire de commentaires avant la décision du tribunal de commerce.