Magistrats, maires, sont des maillons essentiels dans l’organisation d’un vote. Sans eux, difficile de mener à bien un scrutin. Si les premiers sont chargés de superviser les élections, les seconds jouent un rôle direct dans la tenue d’une présidentielle, par exemple. Leur mission commence avec la révision des listes électorales et s’achève avec les opérations de dépouillement.
En Kabylie, à l’est d’Alger, quarante maires emboîtent le pas aux magistrats et dénoncent, eux aussi, une mascarade. Ils vont boycotter la présidentielle du 4 juillet prochain en signe de soutien aux revendications populaires. Mais difficile de savoir si cette décision aura un impact réel.
Les juges protestataires font partie d’un mouvement qui affirme regrouper la majorité des magistrats du pays. Les quarante maires, quant à eux, sont pour l’instant minoritaires puisqu’il y a 1 500 mairies en Algérie. De plus, les walis, les préfets algériens ont le pouvoir de les démettre de leurs fonctions.