Ils étaient environ 30 000 à participer à cette veillée de recueillement. Premier temps fort de la cérémonie, ces noms de victimes du génocide égrenés par de jeunes adultes rassemblés au centre du terrain, de jeunes adultes disposés de façon à dessiner la carte du Rwanda. Une carte avec en son cœur une flamme qui jaillit, symbole d’espoir et de prospérité.
Emmenés par Paul Kagame et son épouse, les chefs de délégation sont descendus sur la pelouse pour allumer des bougies dont ils se sont servis pour allumer celles que tenaient les jeunes dans leurs mains. Une façon de symboliser la transmission du savoir à cette génération qui n’a pas connu le génocide. Des bougies qui se sont ensuite illuminées dans tout le stade.
La cérémonie a été entrecoupée de chants et de témoignages, celui d’un juste ou d’un gardien du pacte comme on appelle ici ceux, et notamment ces Hutus modérés, dont on parle souvent, qui ont sauvé des Tutsis durant le génocide.
Autre témoignage, celui d’un rescapé : son propos a visiblement réveillé d’effroyables souvenirs chez certains spectateurs. Des cris ont en effet retenti à plusieurs reprises, des personnes ont été prises de crise de paniques. Elles ont aussitôt été prises en charge par les unités médicales présentes sur place.
■ Commémoration en France
La France commémore le génocide des Tutsis au Rwanda, à Paris une cérémonie était organisée dans le XIIIe arrondissement en présence de nombreux rescapés, qui se félicitent des nouveaux engagements pris par le chef de l’État français. Emmanuel Macron s’est engagé à créer une commission d’enquête pour éclaircir les circonstances qui ont rendu possible ce massacre, et veut que le 7 avril devienne une journée de commémoration nationale. Des engagements nécessaires pour les Rwandais présents à la cérémonie.