Depuis qu'il n'occupait plus ses fonctions de directeur de cabinet, Maixent Accrombessi avait perdu son influence et sa mainmise sur l'appareil de l'État qui faisait de lui un homme redoutable et redouté. On ne le voyait pratiquement plus au Gabon.
Son limogeage intervient quelques jours après l'affaire du forum organisé en 2015 par le quotidien français Libération. Son nom et celui de son épouse sont notamment cités.
Si certaines sources évoquent les ambitions politiques qu'il pourrait avoir au Bénin suite à son intronisation à la cour royale d'Abomey, d'autres au contraire font un lien avec cette affaire du forum. « C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, d'autant qu'il y a une autre procédure judiciaire en France dans le cadre de l'affaire Marck », reconnaît une source proche de la présidence, qui ajoute : « Aujourd'hui encore, beaucoup ont cette équation en tête : Maixent = Gabon = corruption. Le garder à la présidence, c'était faire passer le message qu'il était protégé, ce n'était plus possible ».
Plusieurs sources y voient également la main de la première dame Sylvia Bongo, proche de l'actuel directeur de cabinet Brice Laccruche Alihanga, et dont l'inimitié envers Maixent Accrombressi n'est plus un secret pour personne. Mais d'autres membres de différents cercles du pouvoir espéraient aussi la chute de Maixent Accrombessi.