Les eaux ne se sont pas encore totalement retirées, et l'évaluation des dégâts et donc des besoins n'est pas achevée. Les provinces de Manica et Sofala devraient être les plus frappées par les pertes agricoles, des régions qui concentrent, selon la FAO, un quart de la production céréalière du Mozambique, pays dont les habitants dépendent à 80% du secteur agricole.
Patrick Jacqueson, de la division Urgence et résilience de la FAO, pointe l'urgence de relancer l'activité agricole : « Le plus important pour les paysans c’est la distribution de semences potagères, ainsi que des houes et des arrosoirs. Il y a une saison courte qui va commencer en avril et c’est celle-ci qu’on essaye d’attraper. On a aussi comme objectif de sauvegarder les animaux encore vivants en fournissant les aliments nécessaires, en les vaccinant, en les protégeant, en s’assurant que les infrastructures qui ont été détruites soient reconstruites rapidement pour les mettre à l’abri. »
La ville de Beira a été détruite à près de 90%. Elle abrite le premier port de pêche du pays : il s'agit donc également de réhabiliter les infrastructures portuaires et d'équiper les pêcheurs mozambicains.
Selon la FAO, 1,8 million de personnes souffraient déjà d’une grave insécurité alimentaire au Mozambique. C'était avant le passage du cyclone Idai.