Pour le parquet militaire, les conseils des généraux ivoiriens, peuvent s’apparenter à une « ingérence monstrueuse et inacceptable ». Du côté des avocats des parties civiles, on soutient que l’implication de la Côte d’Ivoire ne se limitait ni à Guillaume Soro ni au colonel Zakaria Koné. « Il y avait au moins trois généraux ivoiriens qui échangeaient avec les généraux Diendéré et Bassolé pour organiser ce qu’ils appelaient leur coup d’Etat », souligne Me Guy Hervé Kam.
De l'argent ivoirien pour combattre
Et le parquet militaire va encore plus loin et explique que les soldats de l’ex-RSP avaient reçu de l’argent venu de la Côte d’Ivoire afin de combattre. « On avait transformé des éléments de l’ex-RSP en mercenaires contre leur propre pays », déplore le procureur.
« Communiquer avec l’étranger fait-il de quelqu’un un traître ? »
C’est ainsi que Me Latif Dabo de la défense rétorque : « L’argent avait été remis plutôt à l’homme politique René Emile Kaboré et non aux soldats du RSP ». Maître Olivier Yelkouni, l’un des avocats du général Gilbert Dienderé, soutient qu’il n’y avait aucune collusion entre son client et l’étranger. « Communiquer avec l’étranger fait-il de quelqu’un un traître ? » se demande-t-il.