Les leaders de l’opposition mauritanienne étaient tous présents lors d’une rencontre avec les médias, ce mercredi 27 mars, à Nouakchott. C’était le cas du président de l’Alliance électorale de l’opposition démocratique Mohamed Ould Maouloud.
Composition « paritaire et consensuelle »
Il rappelle les dispositions de la loi mauritanienne sur la composition des commissions électorales : « La loi précise que la Céni doit être composée de façon paritaire et consensuelle entre l’opposition et la majorité. Or, la majorité des partis d’opposition n’a pas été associée. »
L’actuelle Commission électorale ne représente qu’un seul candidat, le général Ghazouani de la majorité, déplore Mohamed Ould Maouloud : « Cette Céni n’est plus qualifiée pour diriger des élections réellement crédibles. Elle doit être forcément recomposée. »
Les dirigeants de l’opposition ont révélé avoir rencontré deux fois, ces derniers jours le ministre de l’Intérieur. Il n’adhère pas à une éventuelle dissolution et rejette l'idée d'une dissolution de la Céni.
Dialogue inclusif boycotté
La Commission électorale nationale indépendante a été installée en avril dernier par les partis de la majorité et quelques formations de l’opposition dite modérée qui ont participé à un dialogue inclusif organisé en 2016 à l’initiative du gouvernement mauritanien. Les poids lourds de l’opposition, dont le FNDU, l’ont boycotté.