Martin Fayulu, qui refuse de siéger à l’Assemblée nationale malgré sa victoire aux législatives, n’en démord pas : à ses yeux, il y a eu « tricherie » à la présidentielle.
Moïse Katumbi, selon de bonnes sources, ne fait pas la même lecture de la situation. Un éventuel dialogue avec le président Tshisekedi pourrait lui permettre, dans un premier temps, de rentrer au pays pour régler ses ennuis avec la justice. Car c’est bien sa condamnation à trois ans de prison dans une « affaire » immobilière qui l’a empêché de faire campagne en 2018.
Ce dialogue avec le pouvoir lui permettrait, à lui comme aux autres opposants, de mobiliser les troupes sur le terrain en vue d'une présidentielle dès que possible.
Une coalition divisée
Au sein de Lamuka, les positions de Martin Fayulu et de Moïse Katumbi semblent difficiles à concilier. Cela ne devrait pas empêcher Jean-Pierre Bemba de tenter de le faire. En effet, Jean-Pierre Bemba, lui aussi, ne peut pas sacrifier tous ses élus et prétendants gouverneurs au risque, explique-t-on dans son entourage, « de voir s'effriter son capital politique ».
Il y va de l’avenir de Lamuka, faible de ses divisions, mais forte de sa majorité absolue de voix, selon le décompte des évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco).
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