En juillet, l’EASF avait émis des doutes sur le taux de participation du référendum. Mais elle avait annulé à la dernière minute une conférence de presse sur le vote. Les journalistes avaient alors parlé de pressions du pouvoir pour la contraindre à plier bagage et garder le silence.
Invitée par les autorités comoriennes, l’EASF a accepté de revenir. Interrogé sur la question, le président de l’organisation, le Djiboutien Abdillahi Omar Bouh, a insisté sur la présence cette fois d’un chef de mission.
« Il n’y a pas eu de pressions, je le dis haut et fort. Quand un Etat membre vous invite, vous honorez et vous venez. La dernière fois, c’était un référendum, il n’y avait pas de chef de mission. Il avait fallu communiquer avec le téléphone ou Facebook. Aujourd’hui, c’est une élection nationale. Il y a un chef de mission à travers lequel les communications vont passer. Il y a un bureau, un mécanisme de coordination des données. Je ne comprends pas pourquoi les journalistes insistent sur le passé. Quelqu’un qui insiste sur le passé vit dans le passé. »
L’équipe de l’EASF est dirigée par l’ancien ministre burundais de la Défense, Germain Noyoyankana. Il promet qu’il y aura bien une déclaration finale et que le pouvoir n’empêche pas les observateurs de travailler.
L’organisation promet de visiter 20% à 25% des bureaux de vote et de collaborer avec les autres missions d’observation pour une couverture maximale du territoire comorien.