C'est une réponse en deux temps désormais. Il y a toujours urgence d'abord, car les fortes pluies et les inondations aggravent la situation. Pour le gouvernement mozambicain, ce sont 15 000 personnes qu'il faut encore sauver des eaux. Et il faut faire vite, de la pluie est encore annoncée.
La coordinatrice de la mission d'urgence de Médecin sans frontières Belgique explique par ailleurs que certains barrages atteignent leur niveau maximum. Ils peuvent donc céder et il va peut-être falloir les ouvrir au risque de voir de nouvelles zones sous les eaux et de rendre l'accès aux victimes d'autant plus difficile.
Besoin de vivres
La course contre la montre concerne également la question des vivres. La coordinatrice de MSF nous disait que les réserves d'eau potable de Beira seraient bientôt à court.
Déborah Nguyen travaille, quant à elle, pour le programme alimentaire mondial et elle confirme ses difficultés : « L’eau potable est un vrai problème puisque le centre de traitement de l’eau ne fonctionne pas. Ils sont en train de le réparer. On a vu ici des images de personnes en train de boire l’eau des inondations, de l’eau qui n’est pas potable. C’est assez grave. » Le PAM attend désormais des camions d'Afrique du Sud et de Zambie pour l'approvisionnement alimentaire. L'organisation a déjà distribué près de 22 tonnes d'aide.
Enfin, le deuxième temps, c'est maintenant de s'occuper de toutes les personnes survivantes déplacées. Près de 400 000 personnes seraient concernées, selon l'ONU. Il faut leur trouver des abris pour la plupart. Les Nations unies ont justement annoncé ce mercredi qu'elles allaient lancer un appel de fonds massif pour financer les opérations de secours. Il faut encore quantifier précisément les besoins, selon un porte-parole. Mais sur place, en tout cas, l'aide arrive bien trop lentement.