Il aura fallu trois jours de réunions à huis clos et aucune communication de la part de l'UA ou de l'ONU, preuve de la difficulté de la tâche des équipes menées par le commissaire Paix et Sécurité Smaïl Chergui.
Mais, mercredi soir, ce dernier se dit satisfait du résultat. Firmin Ngrebada reste à son poste du chef de gouvernement. Les parties se sont mises d'accord sur un remaniement ministériel qui devrait avoir lieu dans les prochains jours.
Le porte-parole des 14 groupes armés affirme qu'ils laissent ainsi une « petite chance » au Premier ministre et au président Faustin-Archange Touadéra. « Tout le monde doit prendre ses responsabilités », indique Armel Mingatoloum-Sayo.
Au retour à Bangui, une nouvelle équipe sera donc formée. « Je crois que, dans les jours qui suivent, un nouveau gouvernement inclusif sera présenté au peuple centrafricain au nom de la paix, la réconciliation, la concorde nationale retrouvée », estime Béranger Ludovic Igor Lamaka, porte-parole anti-balaka.
Signes positifs
Le commissaire Smaïl Chergui voit de bons augures, notamment concernant les barrages routiers dans le pays. « Je crois qu’aujourd’hui ceux qui existaient sur la route venant du Cameroun vers la capitale ont été levés. Je crois que c’est déjà un signe positif. »
Un Centrafricain, employé de l'UA, se montre moins compréhensif. « Cette rencontre n'avait pas lieu d'être. Je me rends compte que tous ceux qui sont là présents cherchent des postes ministériels. On n'a pas tous besoin d'être ministre pour être bien », conclut-il.
Comité de suivi
Prochaines étapes : la mise en place du comité de suivi au niveau national de l'accord de Khartoum et la mise en place des patrouilles armées mixtes. Les acteurs de la crise centrafricaine doivent se retrouver pour faire le point sur les avancées, le mois prochain à Bangui.
Aucun représentant du gouvernement à Addis-Abeba n'a pu être interviewé par RFI pour dresser son bilan de ces 72 heures de discussions.
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