Trois jours de discussion pour évoquer l’après Omar el-Béchir, trouver une position commune, faire des propositions concrètes en vue d’un changement de régime et apporter un soutien aux manifestants.
Yassir Arman, leader d’un groupe armé, le SPLM-Nord, estime que le gouvernement d’el-Béchir ne peut pas tenir. « Omar el-Béchir n’a jamais été confronté à un tel défi. Le contexte politique est totalement différent, nous sommes arrivés à un point de non-retour. Ce mouvement est un véritable baptême politique pour toute une nouvelle génération. Et ce mouvement est beaucoup plus inclusif… Il y a plus de monde, plus de jeunes, de femmes, d’étudiants, dans les zones rurales ainsi qu’urbaines. »
La semaine dernière, le président soudanais a annoncé un nouveau gouvernement pour tenter d’apaiser la contestation. Il a également appelé l’opposition à discuter. Mais l’heure n’est plus au dialogue, estime Omer Khalid du parti d’opposition le Congrès soudanais.
« Nous discutons entre nous, pas avec Omar el-Béchir. Il ne fait pas parti de la solution, il est le problème. Nous ne comptons pas discuter avec lui. D’ailleurs il ne représente pas les Soudanais, il représente uniquement une petite minorité qui profite du régime et d’un réseau corrompu qu’il a mis sur pied. Donc il doit juste partir et ensuite il y aura une transition. »
Tous sont regroupés au sein d’une coalition « l’Appel du Soudan ». Et demandent un départ du président Omar el-Béchir, ainsi la mise sur pied d’un gouvernement de transition pour quatre ans avant de nouvelles élections. Ils appellent également les pays occidentaux, dont la France, à rompre avec ce régime.