L'opération Limousin est souvent considérée comme la première Opex de l'armée française. Première opération extérieure en Afrique. Comme « Serval », ou « Barkhane » aujourd'hui, « Limousin » allait mobiliser des troupes aux sols - environ 2 000 hommes -, des avions, des hélicoptères face à une rébellion armée, capable d'opérer dans des immensités désertiques et bénéficiant du soutien d'une partie de la population.
« Limousin » débute par une phase de sécurisation du territoire, avec des patrouilles dans le Borkou-Ennedi-Tibesti. Les soldats français partent de Mongo et sont rapidement confrontés à un groupe de 250 rebelles.
Petit à petit l'armée française réussit à gagner du terrain, la situation s'améliore, mais le 11 octobre 1970, un convoi français tombe dans une embuscade sur la piste Faya-Bardaï. L'embuscade de la Palmeraie de Bedo va coûter la vie à 11 soldats, 25 autres militaires seront blessés.
En 1971, les premières opérations « Bison » sont lancées. Une phase offensive pour débusquer les rebelles dans le massif du Tibesti : 900 Français et 350 Tchadiens sont engagés. Le Frolinat subit des pertes très sévères, mais devant le bilan élevé des pertes françaises enregistrées depuis 1969, l'opération prend fin à l'été 1972, avec la visite du président Georges Pompidou au Tchad.