9 heures du matin, les militants se positionnent par centaines devant la grille de la Prison centrale de Makala. « Il a été arrêté injustement, c’est la démocratie qui va primer », commente Mongali, impatient de revoir le président de son parti.
Quelques minutes plus tard, drapeau du pays autour du cou, Franck Diongo franchit la dernière porte de la prison. Devant les militants de son parti, le MLP, il s’accroupit, lève ses deux mains et dit une courte prière. Il quitte la prison avec ses militants, créant un grand embouteillage.
Quelques heures plus tard, ils arrivent au siège du parti après avoir été au quartier général de l’UDPS où il avait prévu de rendre hommage à l’opposant Etienne Tshisekedi, décédé deux ans tôt.
Face aux militants de son parti, il annonce qu’il accorde son pardon à tous ceux qui ont participé à son arrestation : « C’est la justice qui élève une nation. A tous ceux qui m’ont causé du tort, j’ai pardonné ». Mais, pour lui, le combat « pour la libération du pays » continue. « Tous ceux qui seront contre les intérêts du peuple et ceux de la démocratie, nous allons les combattre jusqu’au bout ».
Franck Diongo affirme qu’il va se positionner bientôt par rapport aux principales questions politiques.
La veille, un autre opposant politique, Firmin Yangambi, avait lui aussi retrouvé la liberté, après dix ans d'emprisonnement. Un homme libre et toujours déterminé, d'après son avocat, maître Jonathan Eloho.