Une nouvelle attaque d'un centre de traitement d'Ebola a causé ce samedi 9 mars la mort d'un policier à Butembo, l'un des principaux foyers de cette épidémie, quelques heures avant l'arrivée du directeur général de l'OMS dans cette ville de l'est de la République démocratique du Congo. C'est la troisième fois en deux semaines que les sites de traitement d'Ebola sont pris pour cible. Le docteur Michel Yao, coordinateur de la réponse Ebola pour l'OMS dans le pays, regrette ces attaques qui menacent les équipes de santé.
Le docteur Michel Yao cherche des moyens de mieux protéger les équipes soignantes sans compromettre la lutte contre Ebola. « Nous évitons au maximum d'entrer dans la communauté avec la police ou les militaires. Il est hors de question que la police ou les militaires puissent forcer un patient à se soumettre aux mesures de santé publique. Ce que nous faisons, c'est que nous travaillons avec ces forces-là pour avoir par exemple des unités de réponse rapide. Nous essayons de les mettre à distance des structures de soin. Ce sont eux qui ont empêché le pire ce matin. »