Tout a commencé par un message de la journaliste Karima Brown envoyé par erreur à des membres du parti EFF, mercredi. Il s’agissait de conseils destinés à son équipe de journalistes, partie couvrir une rencontre entre Julius Malema et des personnes âgées. L’animatrice de radio et de télévision suggérait de surveiller qui se rendait à ce meeting, et comment la foule autour du chef de la gauche radicale avait été sélectionnée.
Le sang de Julius Malema n’a alors fait qu’un tour. Il s’est empressé de publier le message et le numéro de l’auteure sur les réseaux sociaux, l’accusant d’être une taupe et une espionne au service de l’Etat.
Suite à cette publication, Karima Brown a reçu un flot de messages, contenant des menaces de violences et de viol. Le Comité pour la protection des journalistes s’inquiète pour la sécurité de la présentatrice sud-africaine et condamne les actions de Julius Malema visant à l’intimider.
Connu pour ses propos polémiques, le chef du parti EFF refuse de s’excuser, même s’il dénonce les messages les plus violents. Il fait désormais l’objet d’une plainte déposée par la journaliste auprès de la police à deux mois des élections générales.