Une partie de la procédure d’attribution à Suez a été contraire au « principe de transparence ». C’est la conclusion de l’Autorité de régulation des marchés publics. L’attribution est donc annulée et l’autorité demande un réexamen des trois dossiers - SDE, Veolia et Suez - par la commission du ministère de l’Hydraulique.
Durant toute la procédure, la Sénégalaise des eauxa toujours affirmé être la moins disante, c’est à dire moins chère que Suez. Dans un appel d’offres public, c’est normalement le moins cher qui l’emporte.
Mais la commission en octobre décide d’octroyer à Suez la gestion de l’eau potable. Il y a des arguments techniques sur lesquels l’entreprise est plus performante que la SDE, disent les experts du ministère et le ministre lui-même.
Des arguments et des calculs opaques, juge ce vendredi l’ARMP. La SDE, titulaire du contrat avec l’Etat depuis 22 ans, doit normalement cesser ses activités en juin. Contactée par RFI, l’entreprise n’a pas souhaité faire de commentaires, tout comme Suez qui dit suivre l’évolution de cette procédure. Le ministère de l’Hydraulique et la commission d’attribution du marché n’étaient pas disponibles pour répondre à nos questions.
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