Avec 58,26% des voix – c’est le score définitif obtenu par le président sortant – il s’agit d’une nette victoire dès le premier tour.
C’était d’ailleurs l’ambition affichée depuis l’été dernier par le candidat et ses soutiens. Cela correspond à plus de 2,5 millions de voix, trois fois plus de que le second de ce premier tour, Idrissa Seck.
Le Conseil constitutionnel a également confirmé son score : 20,5%. Ousmane Sonko, troisième obtient 15,67%. Les deux derniers Issa Sall et Madicke Niang sont loin derrière avec 4,07% et 1,48% des voix.
Les candidats de l’opposition qui avaient rejeté les résultats provisoires avaient également refusé de déposer des recours, le Conseil constitutionnel a confirmé qu’il n’en avait pas reçu dans le délai de 72 heures offert aux candidats. D’où cette annonce anticipée des résultats.
Macky Sall « tend la main » à l'opposition
Après son premier mandat de sept ans, Macky Sall est donc officiellement réélu pour cinq ans. A la suite de l'annonce des résultats définitifs, le président sénégalais a tenu un discours à la présidence, son premier depuis le scrutin, marqué par une participation de plus de 66%.
Pour lui, « ce nouveau contrat de confiance » valide son plan Sénégal émergent (PSE). Et Macky Sall s'engage à « faire encore plus et mieux.
« A mes yeux, il n'y a ni vainqueur ni vaincus », a-t-il souligné. « Mon rôle c'est de nous rassembler autour des idéaux que nous partageons. C'est pourquoi je tend la main à toutes et à tous, a-t-il déclaré, pour engager un dialogue ouvert et constructif dans l'intérêt supérieur de la nation. Je ferai des propositions en ce sens. Je convie à ce dialogue républicain toutes les forces vives de la nation, sans exclusive. Un dialogue auquel mes prédécesseurs, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade pourrait apporter leur contribution. »