« Moi je voudrais étudier à l’étranger. En particulier, les Etats-Unis ou la France. Ce qui compte pour moi, c’est la destination, peu importe le type d’études ! ». Comme elle, ils sont des milliers d’étudiants à convoiter un cursus à l’étranger. Mais à l’inverse de cette jeune fille, tous n’ont pas un budget extensible. Sur le stand d’une université indienne, Arindra prend des informations. Il a obtenu son master de sociologie l’an dernier. Depuis, il est au chômage.
« Ici à Mada, on accorde beaucoup plus d’intérêt aux diplômes des pays étrangers, notamment les pays riches comme la France, l’Allemagne, Maurice, les Etats-Unis, et récemment l’Inde. Et je me suis dit que je pourrais peut-être avoir un diplôme de licence à l’étranger, - ce qui équivaut, dans l’imaginaire collectif ici à un doctorat - à des prix assez abordables pour moi. C’est la seule et unique solution pour avoir une vie meilleure ! », explique-t-il.
Pour attirer les futurs étudiants, les universités rivalisent d'offres : billets d’avion gratuits, smartphones offerts, voire mieux encore, comme cette école de commerce mauricienne qui propose de s’occuper de toutes les formalités concernant les visas. « C’est très bénéfique pour nous les Malgaches, nous confie une jeune fille. Parce que maintenant, il y a certains pays qui limitent la distribution de visa, comme la France par exemple. »
D’après les statistiques du consulat, en 2018, la France a octroyé près de 700 visas étudiants pour environ 1 000 demandes. Le visa, ultime sésame à décrocher pour partir à l’étranger, est le frein principal cité par les étudiants.