Dans l’opposition, on salue unanimement les manifestants, en soulignant que tout s’est globalement passé dans le calme. Mais les positions divergent.
Ali Ghediri, ancien général candidat à l’élection, est prudent. Il écrit : « Il appartient aux autorités de se hisser au niveau de conscience politique dont le peuple a fait preuve. »
Ali Benflis, qui a lui aussi annoncé sa volonté d’être candidat, appelle à renoncer à un cinquième mandat, à démettre le gouvernement et à le remplacer par « des personnalités indépendantes » chargées d’organiser des élections.
Opinion similaire du RCD, le parti d’opposition, qui appelle à un dialogue « piloté par une commission de sages ».
Le mouvement Mouwatana maintient son appel à manifester pour ce dimanche, affirmant qu’il faut « maintenir une pression continue » sur les autorités.
Mais du côté des autorités, dans le discours, rien ne change pour le moment. Au cours d’un meeting à Oran, Mouad Bouchareb, le leader du FLN, a affirmé : « Nous disons à ceux qui appellent au changement, faites de beaux rêves. »