Les trois ans de travaux menés par la China Harbour Engineering Company aboutissent à un canal plus large et plus profond permettant d’accueillir des porte-conteneurs d’un tirant d’eau de 16m au lieu de 12 précédemment, c’est-à-dire des navires d’une capacité de 10 000 conteneurs contre 3 500 au maximum jusqu’à présent. Mais le redimensionnement du port ne sera achevé que l’an prochain par la livraison du second terminal à conteneurs, attribué à Bolloré.
D’ici là, d’autres travaux d’infrastructures sont prévus : un terminal routier pour les véhicules, un terminal céréalier, mais aussi la modernisation des terminaux fruitier et minéralier.
Un coût de 1 000 milliards de francs CFA
Le coût global de tous ces aménagements s’élève à plus de 1 000 milliards de francs CFA, soit un milliard et demi d’euros financés à 85% par l’Etat via un emprunt auprès de la China Exim Bank. Les 15% restants sont financés par le privé.
« Nous ambitionnons par ces infrastructures d’être le port principal sur la façade atlantique d’Afrique, entre Tanger et Le Cap », explique Hien Sié, le directeur général du port autonome.
Aujourd’hui et malgré la concurrence d’autres ports de la région comme Lomé, mieux à même d’accueillir les gros porte-conteneurs, Abidjan reste le leader régional en terme de volume avec un trafic de 24 millions de tonnes en 2018. Le port autonome d’Abidjan représente plus des trois quarts des recettes douanières de la Côte d’Ivoire et 90% de ses échanges extérieurs.