Ce premier jour de campagne a été plutôt calme et les affichages sont encore timides pour les treize candidats à la présidence. Trois d’entre eux sont indépendants, issus du même parti, un quatrième est un ancien fidèle du président Azali, de quoi largement éparpiller l’électorat.
Mais mercredi, c’était aussi la confirmation par la Cour suprême du rejet de la candidature du leader de l’opposition Mohamed Ali Soilihi. Les membres de cette institution étant tous nommés par le président de la République et dans les rangs de l’opposition, on crie à l’élection mascarade en mettant en garde ceux qui s’y prêtent que le jeu est biaisé.
Cependant, la technique de la chaise vide n’ayant pas payé lors des rendez-vous politiques de 2018, douze candidats affronteront donc Azali Assoumani dans les urnes le 24 mars prochain.
De son côté, le président Azali se dit ravi de pouvoir donner une opportunité démocratique à ses opposants de le défier, même s’il a déjà annoncé qu’il préfèrerait gagner dès le premier tour pour permettre de faire des économies au pays qui organise ces élections en fonds propres.