Depuis huit mois, des camions font des allers-retours entre le Turkana et la côte pour acheminer le pétrole, à raison de quelques centaines de barils quotidiens. Après 500 transports, 80 000 unités sont aujourd’hui stockées.
La cadence va augmenter pour qu’en mai, la production passe à 2 000 barils transportés par camion. De nouveaux puits seront en même temps creusés. A terme, le pays en comptera 300.
Après cinq ans d’investissement, essentiellement privés, un projet global dépassant les trois milliards de dollars, le Kenya devrait bientôt toucher les premiers revenus issus de son pétrole.
Atteindre 80 000 barils quotidiens
La semaine prochaine, les officiels kényans seront à Londres. « Nous rencontrerons des acteurs du secteur. Nous verrons qui est intéressé par l’achat de notre production. On commencera à négocier les prix et étudier le calendrier », explique Andrew Kamau, ministre kényan du Pétrole.
Le pays espère exporter un premier navire chargé avec 200 000 barils vers le milieu de l’année. A terme, le pays attend un revenu d’environ 1,5 milliard de dollars chaque année.
Avant cela, il faudra atteindre une production quotidienne de 80 000 barils, espérée pour 2022 avec l’achèvement d’un pipeline de 800 kilomètres. En revanche, le pays devra continuer à importer, car la construction d’une raffinerie n’a pas été jugée viable.