Manuel Chang espérait pouvoir obtenir sa libération sous caution à Johannesburg hier. Trop risqué a estimé la juge sud-africaine. « Même si les passeports de l’ancien ministre des Finances mozambicain ont été confisqués, il pourrait quand même prendre la fuite », a-t-elle assuré.
Prendre la fuite et ainsi échapper aux justices mozambicaine et américaine, deux pays où il est recherché.
Manuel Chang se retrouvera devant le même tribunal à Johannesburg dans dix jours pour savoir si oui ou non il sera extradé vers les États-Unis.
Le Mozambique a entre-temps également demandé le rapatriement de l’ancien ministre à Maputo.
Car le pays a accéléré l’enquête. Cinq suspects haut placés ont été arrêtés. Parmi eux, l’ancien directeur des renseignements, un homme d’affaires influent ou encore l’assistante de l’ex-président. Ils sont tous accusés d’avoir touché de l’argent dans l’affaire de la dette cachée.
L’actuel président Filipe Nyusi, ministre de la Défense à l’époque, pourrait lui aussi se retrouver empêtré dans le scandale à huit mois des élections.
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