Qui aurait pensé qu’en 2019, le président sud-africain doive se justifier à la tribune de ne pas avoir été un collaborateur du régime de l’apartheid ? « Je peux assurer que je n’ai jamais été un espion, je n’ai jamais travaillé avec l’ennemi. Tout ce que j’ai fait dans ma vie a été pour le peuple sud-africain, c’est tout… »
Il reconnaît néanmoins des contacts avec les services de renseignements de l’époque lors de sa sortie de prison. « Lorsqu’ils m’ont libéré pour la dernière fois, ils m’ont demandé de travailler avec eux. Mais j’ai répondu que jamais je n’accepterais et jamais je ne trahirais mon peuple. »
Ramaphosa assure qu’il est dangereux de lui faire le même procès qu’à Nelson Mandela, qui le considérait comme son fils spirituel. « La même accusation a été faite contre Nelson Mandela. Beaucoup ont dit que c’était un traître car il avait accepté d’être séparé de ses camarades et qu’il était alors manipulé. »
Saisissant l’opportunité, le leader du parti EFF Julius Malema a demandé au président d’ouvrir une commission d’enquête chargée d’examiner ces accusations.