C’est en utilisant les langues nationales que Macky Sall a réagi. En campagne dans le sud du pays, le chef de l’Etat qui se dit « attaché à des élections apaisées » a lancé un appel à la paix, mais lors d’un discours il a aussi accusé ces adversaires : « ce drame est le résultat de l’appel à la violence que certains candidats ont lancé ».
Issa Sall a lui aussi réagi, ce sont des éléments de sa garde rapprochée qui sont soupçonnés d’avoir tué à l’arme blanche un militant de la majorité. Le candidat du PUR -qui a stoppé sa caravane électorale- estime que l’Etat n’assure pas la sécurité des candidats : « La responsabilité du ministre de l’Intérieur est engagée dans ces évènements malheureux, mais aussi à tout ce qui arrivera plus tard ».
« Seul le cortège présidentiel bénéficie de la présence des forces de l’ordre », a indiqué le Pastef, le parti d’Ousmane Sonko. De passage à Sedhiou, Idrissa Seck a dénoncé les violences et appelé à une campagne « apaisée, tranquille, sereine ». Madicke Niang a enfin accusé la majorité d’être dans la provocation et appelé le procureur de Tambacounda à prendre ses responsabilités pour « traquer les coupables et le punir conformément à la loi ».