Au premier plan, il y a les politiques. Les ministres et les cadres des partis de l’alliance présidentielle, dont certains feront campagne pour le président, comme Abdelmalek Sellal, ancien Premier ministre. Ou Ahmed Ouyahia, Premier ministre, qui a affirmé que les manifestations de ceux qui appellent au boycott seraient interdites.
Ensuite, il y a des organisations sociales comme les unions d’étudiants réunis l’année dernière en une coalition « Génération Bouteflika », ou encore l’organisation nationale des Zaouïas ou l’Union nationale des paysans.
Dans la sphère économique aussi, les soutiens sont présents. Le chef de l’Union générale des travailleurs, le syndicat officiel, comme le chef du FCE, le patronat, ont ouvertement appelé à soutenir le président.
Enfin, Abdelaziz Bouteflika peut aussi compter sur tout un réseau d’hommes d’affaires, qui se sont enrichis depuis son accès au pouvoir grâce aux commandes publiques.
■ Une candidature qui ne satisfait pas pour autant tout le monde
L'ancien candidat aux élections présidentielles de 2004 et 2014, Ali Benflis, a estimé dans un communiqué que le président de la République algérienne et ceux qui le soutiennent mettent leurs intérêts personnels au-dessus de l'intérêt de la nation, au risque de mettre en péril la paix sociale et la cohésion nationale.
Pour Jugurtha Abbou, secrétaire national à la communication du FFS, le Front des forces socialistes, cette annonce n'est pas une surprise, mais il craint que cela ne déstabilise le pays. Il appelle les Algériennes et les Algériens au boycott du scrutin qui doit avoir lieu le 18 avril prochain, et à se mobiliser pour amorcer un changement.