RDC: le gouvernement défend les «parachutes dorés» de Kabila

En République démocratique du Congo (RDC), les décrets qui octroient aux anciens membres du gouvernement de nombreux avantages continuent de faire débat. Si la présidence de la République ne s'est pas encore exprimée, le ministre délégué près le Premier ministre s'est expliqué face à l'indignation de l'opposition et de la société civile.

Face au tollé provoqué par les décrets sur les avantages octroyés aux anciens membres du gouvernement congolais, Tshibangu Kalala, ministre délégué près le Premier ministre, s'est expliqué.

Il a évoqué la loi sur le statut des anciens chefs d'Etat élus qui prévoit l'octroi des avantages aux anciens corps constitués comme le Premier ministre, le président du Conseil suprême de la magistrature ou le procureur général de la Cour constitutionnelle.

« Il n’y a aucune justification d’ordre moral, philosophique ou politique pour refuser une modeste pension spéciale aux anciens membres du gouvernement, alors qu'une telle pension est reconnue et octroyée à d’autres anciens serviteurs de la République », déclare Tshibangu Kalala.

« Minimum vital »

Selon le ministre délégué près le Premier ministre, l'objectif n'est pas d'enrichir les anciens membres du gouvernement. Il s'agit d'« un minimum vital pour éviter qu’ils ne tombent pendant leur vie et après avoir servi la République dans l’indigence et la précarité ».

Pour les anciens chefs du gouvernement, il ajoute aussi qu'avant ce décret, huit anciens Premier ministre bénéficiaient déjà des faveurs plus importantes. Et que les derniers décrets sont venus équilibrer et encadrer ces avantages.

Ces explications n'ont pas convaincu la société civile qui, en plus de critiquer la valeur juridique de ces décrets, demande tout simplement leur annulation.

RDC : des décrets qui posent question

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