Selon des sources sécuritaires, c’est le camp de base des militaires qui été la cible des assaillants. Des individus armés ont attaqué ce détachement militaire de la région de l’est du Burkina avec des roquettes et des armes lourdes. L’attaque a lieu à la tombée de la nuit, autour de 18h heure locale. Les assaillants, une cinquantaine, selon une source, seraient venus à bord d’un véhicule 4x4 volée la veille à une société cotonnière et sur des motocyclettes.
Dans le milieu sécuritaire, le témoignage d’un officier donne quelques précisions sur les individus qui auraient mené cet assaut. Selon son récit, une dizaine d’hommes armés ont quitté la forêt de Diapaga en prévision de cette attaque. Sur leur chemin, ils auraient fait prisonniers des habitants de la zone auxquels ils auraient dévoilé leur intention. Cet officier explique que selon ses informateurs, ces individus armés avaient entre leur main un drapeau de couleur noire avec des inscriptions en arabe. La base militaire aurait été prévue de l’imminence de la menace, détails à l’appui, toujours selon cet officier.
La base a été incendiée et l’on évoque d’importants dégâts matériels. Certains soldats de cette base militaire se sont repliés à la brigade territoriale de gendarmerie et au commissariat de Pama pour se mettre à l’abri. Après leur forfait, des témoins affirment que les assaillants ont pris la direction de Pama, ville située à une quinzaine de kilomètres de la base militaire.
Des disparus
Un premier bilan fait état d’un blessé grave, mais « ce bilan reste encore provisoire, car beaucoup de militaires manquent encore à l’appel », précise une source administrative régionale. Et un officier souligne qu’il y a des « portés disparus ».
Depuis le mois d’août 2018, la région de l’est du Burkina Faso est devenue la cible des groupes armés ou terroristes, en plus du centre et du nord. Les forces armées burkinabè ont mené plusieurs opérations dans les forêts situées dans cette partie du pays pour empêcher l’implantation de bases terroristes.
Cette nouvelle attaque contre les forces armées burkinabè intervient à quelques heures du début d’une réunion des experts en prélude à la cinquième session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat du G5 Sahel prévue au Burkina Faso.
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