L’accord dénoncé par l’opposition porte sur la lutte contre le terrorisme, le crime organisé, le trafic d'armes et d'êtres humains ainsi que le blanchiment d’argent. Les parlementaires ont notamment pointé les nombreuses violations des droits de l’homme en Arabie saoudite qui touchent les Mauritaniens et les Saoudiens.
« L’Arabie saoudite des journalistes m’a surpris. Mais aussi l’Arabie saoudite des Mauritaniennes retenues en esclave, séquestrées, maltraitées et parfois même violées, rapatriées sans sous », explique Coumba Kane, députée du parti nationaliste arabe Sawab.
Réplique du ministre mauritanien de l’Intérieur et de la décentralisation, Ahmedou Ould Abdallah : « Cette convention s’occupe des réalités de notre pays, elle peut être dénoncée à tout moment par l’une ou l’autre des deux parties en cas d’entorse à la souveraineté nationale ».
Nouakchott est un allié inconditionnel de l’Arabie saoudite. C’est un partenariat à coup de centaines de millions de dollars. La Mauritanie soutient diplomatiquement Riyad dans sa guerre au Yémen et elle a rompu ses relations diplomatiques avec le Qatar l’année dernière. C’est la principale raison de la visite effectuée le 2 décembre 2018 à Nouakchott par le prince héritier, Mohammed ben Salman.