Parmi les blessés qui étaient hospitalisés samedi soir, Célestin Djamen, un des responsables du MRC, et l'avocate Michèle Ndoki, première vice-présidente des femmes du parti. Des vidéos témoignant de la violence de la répression de ces manifestations, notamment à Douala, ont circulé toute la journée sur les réseaux sociaux. Sur l’une d’elles, l’on a pu voir l’une des manifestantes, l’avocate Michèle Ndoki, subir des soins dans un lit d’hôpital, avec deux plaies béantes sur la cuisse droite. Des plaies provoquées, selon diverses sources, par des tirs à balles réelles dont auraient fait usage les forces de l’ordre.
Dans sa communication, le gouvernement a réfuté en bloc cette accusation
« Je voudrais confirmer que les forces de maintien de l’ordre n’ont fait usage d’aucune arme à feu à Douala, a déclaré le ministre de l’Administration Territoriale, Paul Atanga Nji. Toute information qui affirme le contraire est mensongère et fabriquée de toutes pièces ».
Le MRC, à travers ses manifestations, est dans la provocation, a renchéri le ministre : « Les actes de provocation perpétrés par le MRC et ses militants à Douala, à Yaoundé et à Bafoussam, sont des faits d’une extrême gravité. Je dirais même que le MRC a franchi la ligne rouge et a débordé le seuil de la tolérance. La mansuétude du gouvernement ne doit en aucun cas être considérée comme un signe de faiblesse ».
Paul Atanga Nji a achevé sa communication en subodorant l’éventualité de la suspension provisoire, voire définitive, du MRC ou tout autre parti qui viendrait à l’avenir contrevenir à la loi.
Le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi et porte-parole du gouvernement revient sur le déroulement de ces manifestations donc principalement celle de Douala ou les forces de l'ordre ont été accusées d'avoir fait usage des armes à feu contre les manifestants.