Niger: le nouveau code électoral adopté en l’absence de l’opposition

Un nouveau code électoral a été adopté au Niger en l'absence des partis de l'opposition qui en contestent certains articles, notamment l'article 8, qui porte sur l'éligibilité des candidats. Pour l'opposition nigérienne, cet article empêcherait le leader du parti LUMANA FA,  Hama Amadou, en exil en France, de se présenter à la future présidentielle. Les partis au pouvoir et ceux présentés comme non-affiliés, ont cependant voté ce nouveau code.

Le nouveau code électoral a été adopté à l’unanimité des acteurs politiques, présents à la réunion du Conseil national du dialogue politique - le CNDP -. 

Les sept articles qui ont provoqué le départ de l’opposition et qui sont relatifs, entre autres, à l’éligibilité des candidats et à la composition des membres du bureau de la Céni ont trouvé des solutions consensuelles, selon le président du CNDP, le Premier ministre Brigi Rafini. « Les membres du comité ont fait un travail excellent. Notre code électoral fait l’objet d’un consensus parfait », assure le Premier ministre.

La majorité présidentielle et les partis non-affiliés s’en félicitent également. « Notre code va être encore plus consensuel qu’il ne l’était dans sa mouture ancienne. Il vaut mieux que les partis de l’opposition prennent part au processus électoral dès maintenant, plutôt qu’ils aient à le faire plus tard », se félicite le ministre de l’Intérieur, Bazoum Mohamed.

Dans une déclaration rendue publique la veille, l’opposition a annoncé qu’elle ne se reconnaît pas dans ce nouveau code. « L’opposition politique nigérienne annonce qu’elle ne participera pas. L’opposition ne fera donc pas de la figuration pour légitimer une telle farce ».

Avec l’adoption de ce nouveau code électoral, nombreux sont les observateurs qui se demandent si l’opposition nigérienne ira bien aux futures élections.

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