Face aux sénateurs de la commission des Affaires étrangères et de la Défense, Jean-Yves Le Drian s’est félicité mercredi de la tenue de cette réunion entre gouvernement et groupes rebelles sans pour autant crier victoire. « Enfin, parce que cela fait très longtemps que l’on souhaite que cette rencontre ait lieu. Nous avons appelé toutes les parties à faire preuve d’esprit de consensus pour y arriver, mais la situation est quand même très confuse et le rôle de l’Union africaine dans cette affaire est tout à fait essentiel ».
Des mercenaires russes…
Cette rencontre se fait d’ailleurs sous l’égide de l’Union africaine même si la Russie a convoyé vers Khartoum certains chefs rebelles. La Russie dont l’action en Centrafrique est de plus en plus critiquée par Paris : en témoigne les propos tenus par le ministre français des Affaires étrangères sur le sujet. « Il y a une présence active de la Russie, récente, significative, antifrançaise -parce que je me suis rendu il y a peu de temps en République centrafricaine- anti-française dans les propos, dans les réseaux… »
Et pour Jean-Yves Le Drian, les Russes sont représentés sur place « en grande partie par la force Wagner. C’est-à-dire, ce n’est pas vraiment l’armée, c’est des supplétifs »
Wagner est une société militaire privée suspectée d’appartenir à un proche de Vladimir Poutine. Par ses propos, Jean-Yves Le Drian confirme ainsi la présence de mercenaires russes appartenant à cette société sur le sol centrafricain.